Les prénoms épicènes d'Amélie Nothomb




Résumé de l'éditeur :
"La personne qui aime est toujours la plus forte."

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 155

Mon avis :

Livre zieuté dès sa sortie + auteure incontournable (pour moi) de la foire du livre = on craque non? En tout cas, c'est ce que j'ai fait! En même temps, quand on connaît mon amour pour les livres de cette auteure, le pauvre petit bouquin que j'avais emporté avec moi avait de toute façon très peu de chance de réussir à détourner mon attention du destin sinistre du portefeuille! Mais cela a participé à mon bonheur de lectrice et ça, c'était plutôt pas mal.

Par contre, je me demande si ça vaut encore la  peine de te dire comment je l'ai trouvé... parce qu'avec un Nothomb, la réponse est toujours la même (oui je sais c'est désespérant et oui, je continuerai à t'en parler dans les années à venir). Non, tu ne vois pas? Mais ça a été un coup de cœur pardi! Et histoire que tu te rendes bien compte du truc, laisse-moi te dire qu'il a détrôné l'indétrônable "Le crime du comte Neville"!

Pourquoi tant de joie pour un pauvre petit bouquin qui coûte la peau des fesses te demandes-tu? Eh bien, laisse-moi te raconter le comment du pourquoi. Puisqu'il faut un début à tout, commençons simplement par évoquer la taille du livre. Oui, oui, tu ne rêves pas: la taille. Eh bien, il n'est pas bien gros n'est-ce pas? Tout au plus, on dit souvent qu'un roman d'Amélie Nothomb correspond à une longue nouvelle. Et pourtant je suis pas une fanatique des nouvelles. Mais, avec elle, ça passe sans problème. Parce que même si c'est court (et que le prix fait mal à l'achat), à chaque fois que j'ouvre un bouquin de cette auteure, je suis certaine de primo, la pause entre deux révisions ne se terminera pas au petit matin et deuxio, c'est la garantie d'une escapade très loin de la réalité (je suis en général tellement plongée dans ma lecture que des personnages en train de se faire zigouiller à l'écran par un joueur pas très habile n'atteignent pas ma petite bulle). Bref, histoire d'imager un peu tout ça, je suis un peu comme Harry Potter quand il est happé par le journal de Jédusor.

En gros, tu vis la vie des personnages comme si tu étais à leur place. Tu ressens - presque - toutes leurs émotions, comprends leurs points de vue et te demande ce qui les empêche de prendre la bonne décision. Et ici, il s'agit de comprendre pourquoi Dominique reste avec un mari qui au mieux, la traite comme un objet, une pâle copie de celle qu'il veut vraiment. Mais pour elle, ce n'est qu'une passade et elle attend impatiemment que celui qu'elle a connu dans les premiers jours lui reviennent.

De cette union mal assortie va naitre une enfant qui, étrangement, sera d'une intelligence remarquable et vouera une haine terrible à celui qu'elle considère comme son géniteur. Tu l'auras compris, Amélie Nothomb choisi, une fois encore, de traiter de la famille, de l'amour, des blessures que peuvent engendrer une enfance défaillante ou encore un amour à sens unique. Elle cherche aussi à nous faire comprendre ce qu'il peut arriver si d'aventure, tout prenait une fin ou si au contraire, il n'y avait pas de point final. Mais avant tout, dans ce très court roman, elle parvient à nous montrer des personnages complexes, vivants et abimés qui tentent malgré tout de faire ce qui est pour eux la chose la plus difficile: continuer à vivre.

C'est vrai que dit comme ça, le message de ce bouquin n'est pas très positif mais, bien au contraire, on devrait considérer que ce qu'elle cherche à transmettre, c'est qu'aimer n'est pas une faiblesse mais une force. Que celui qui sait aimer a tout gagné tandis que celui qui ne ressent rien ne possèdera jamais rien d'important.


Et toi, tu l'as lu?

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