“Un arbre, un jour...” de Karine Lambert

Résumé:

En ce matin de printemps, un avis d’abattage est cloué sur le platane centenaire qui ombrage ce village de Provence. Entraînés par un petit garçon effronté, sept habitants s’unissent pour découvrir qui souhaite la mort du géant. Ensemble, ils combattent cette sentence absurde, tandis que l’arbre les observe et vibre avec humour et philosophie au rythme de leurs émotions et de leurs conflits. Qui l’emportera... le pouvoir ou la solidarité? Aux premiers jours de l’été, Clement, Suzanne, Fanny et les autres ne seront plus les mêmes.

Éditeur: Calman-Lévy

Nombre de pages: 259

“ Du haut de mes trente-deux mètres, je les regarde vivre sur la place du village. Depuis cent trois ans, je partage leurs nuits et leurs jours, j’effeuille leurs amours et parfois j’envie leurs cris de joie. ”

En voyant un livre avec un titre pareil, deux options s'offrent à nous: on est complètement désintéressé ou, au contraire, complètement intrigué. Pour moi, tu l'auras compris, la deuxième solution a été la bonne. Dans un premier temps, je m’étais dit qu’un livre qui parle d’arbres n’allait pas avoir grand chose de palpitant à raconter puis en observant la couverture de plus près, j’ai remarqué qu’un panneau avait été placardé sur le platane. Alors j’ai commencé à m’imaginer que cet arbre (qui n’avait pas l’air d’une jeune pousse) devait pouvoir en raconter des choses. Je me suis dit, pourquoi pas! Après tout, que pouvait-il m’arriver de pire? Ne pas apprécier ma lecture? Je me suis donc lancée.

C’est donc comme ça que j’ai atterri dans l’univers de Clément, un enfant qui a grandi trop vite et qui refuse de voir son seul ami disparaître. Ce petit bout d’homme va remuer ciel et terre pour empêcher l'abattage de l'arbre et pour ce faire, va demander aux gens du village de l'aider.

Cette histoire, ce n'est finalement pas qu'une histoire d'arbre à sauver car au fil des pages, on se plonge dans les vies des habitants qui croisent presque quotidiennement le chemin du vieux centenaire. Il y a Suzanne, que l'arbre adore voir porter des petites robes qui selon lui, lui vont à ravir. Il y a aussi deux soeurs qui, après avoir appris la mort de leurs fiancés, ont décidé de vivre ensemble jusque dans leurs vieux jours. Ou encore l'ouvrier municipal qui s'occupe de ramasser ses feuilles quand vient l'automne.

L'abattage n'est qu'un élément déclencheur venu secouer leurs petites vies tranquilles. Pour l'un, c'est le signe que la vie est courte, pour l'autre, que l'autorité n'est pas toujours de bon conseil ou pour le dernier, c'est tout simplement un bon endroit où se réfugier quand le soleil tape trop fort en été.

L'abattage donc, ce n'est qu'un prétexte pour que se créent des liens entre les habitants d'un même village, l'occasion de se connaitre et de découvrir qui ils sont. C'est le début d'une épopée pour certains, de déclics pour d'autres. C'est l'aube et le crépuscule d'amours inavoués ou même de vies.

Personne ne reste indemme, chacun y trouve son compte. Pour conclure, si tu recherches une histoire douce et pas trop longue, cette courte période passée en Provence au début du mois de mars te fera le plus grand bien. Si pas, passe ton chemin.