Le sorceleur (tome 1: le dernier voeu) de Andrzej Sapkowski



Résumé de l'éditeur : À travers les plaines arides et les montagnes escarpées des Royaumes du Nord, un homme avance seul. En ces temps obscurs, il est l'un des rares à ne pas craindre les terribles créatures qui croisent sa route. Car Geralt de Riv est un sorceleur: un mercenaire initié aux secrets d'une ancienne magie. Il suit son propre code de l'honneur dans un monde qui a oublié le sien, avec l'espoir inavoué de réaliser son dernier voeu: retrouver son humanité.

Éditeur : Bragelonne

Nombre de pages : 308


" Le Mal est le Mal, Stregobor, dit gravement le sorceleur en se levant. Petit, grand, moyen, peu importe, ses dimensions ne sont qu'une question de convention, et la frontière entre ces mots n'existe pas. Je ne suis pas un saint ermite, je n'ai pas fait que le bien dans ma vie. Mais à choisir entre deux maux, je préfère ne pas choisir du tout. "


Sans grande surprise, j'ai découvert que cette série existait en même tant que j'ai appris l'existence de la série Netflix "The Witcher". Intriguée, je gardais ce titre dans un coin de ma tête et attendait de voir les livres en librairie. Et c'est lors de la foire du livre de Bruxelles - qui a eu lieu même pas dix jours avant le début du confinement - que j'ai enfin pu mettre la main dessus et découvrir ce qui fut un véritable coup de coeur.

J'ai tout aimé dans ce livre: l'histoire, l'univers, les personnages et la plume de l'auteur. Le seul reproche que je pourrais éventuellement lui faire, c'est que la chronologie n'est pas très bien définie. En gros, on suit, le temps de quelques courtes histoires, les péripéties du sorceleur sans savoir dans quel ordre elles ont eu lieu. En tout cas, pour moi, retracer la chronologie n'a pas été une mince affaire!

Pourtant, ce n'est pas vraiment dérangeant et ne retire rien au plaisir de lecture. La raison? Les histoires se relient entre elles et mettent peu à peu en place les relations entre les personnages, tout en retraçant l'historique des événements importants. Bref, selon moi, le deuxième tome devrait être du même acabit pour que peut-être, sur la fin du deuxième voire même au troisième tome, commence réellement l'histoire en tant que telle. Dis comme ça, j'ai bien conscience que ça parait inutilement long mais, rassures-toi, ce n'est absolument pas le cas puisque je crois sincèrement que sans toutes les explications concernant le monde dans lequel tout se passe, sans les explications sur qui est qui ou sur l'origine des surnoms et querelles (entre autre), il serait impossible de suivre l'histoire et beaucoup en abandonneraient la lecture si l'auteur avait compacté les deux. Je ne sais pas toi mais, personnellement, lire un livre où les flashbacks sont trop nombreux, ça me rend la lecture difficile et m'ennuie assez rapidement.

Car c'est un monde riche qui est mis en place. On sent qu'il existe énormément de races, de cultures, de monstres et de politique (car oui, il y en a un peu, notamment pour expliquer les conflits entre les différents royaumes). Pour moi, ce livre n'était qu'une mise en bouche destinée à te donner envie de connaitre la suite, de découvrir toutes ces espèces, de vivre toutes ces aventures qui promettent d'être riches et dont il me semble évident qu'on ne sortira pas indemne. 

Quant aux personnages, ils sont attachants (en général parce qu'il faut bien admettre qu'il y a quand même de véritable peaux de vaches). Sans tomber dans le cliché, on ne peut s'empêcher de compatir à leurs problèmes et d'avoir envie de les aider. Face aux injustices, on a envie de se rebeller. Evidemment, il y a aussi des peaux de vache et, ceux-là pour le coup, l'auteur ne nous les a pas rendu sympathique bien au contraire!

Mais le plus frappant, c'est le parallèle qui peut être fait avec des sujets d'actualité (comme le racisme). Par exemple, dès le début du livre Géralt est rejeté de tous. Parfois quand les gens se rendent compte que c'est un sorceleur, parfois quand ils savent qu'il vient de Rivie ou pour les deux raisons à la fois. Autant je pourrais comprendre en quoi sa profession peut donner envie de prendre ses jambes à son cou, autant je ne comprends pas en quoi être de Rivie est un problème. Bref, j'espère que ce sera expliqué dans les prochains tomes!

Mais, ce que j'ai préféré moi, ce sont les références, voire dans certains cas le remaniement des contes de notre enfance. Blanche Neige, la Belle et la Bête ou même le génie dans la bouteille truffent le récit. C'était avec un plaisir non dissimulé que je les reconnaissais ou me demandais si tel ou tel passage contenait oui ou non un conte caché.

Bref, même si tu n'es pas un grand fan de fantasie et recherche la perle rare qui te fera tomber amoureux(se) du genre, je te le conseille à mille pour-cent!

Sur ce, bonnes lectures,
L'écureuil

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