The Nightingale de Kristin Hannah

 


Résumé de l'éditeur*: France, 1939. Dans un village de la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari, qui part au front, et se retrouve seule avec sa fille. Très vite, elle est forcée d'accueillir un officier allemand sous son toit. Elle choisit de protéger sa fille avant tout, quel qu'en soit le prix...

Sa soeur cadette, Isabelle, dix-huit ans, s'installe à Paris le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage dans la Résistante sous le nom de code "Le Rossignol".

Deux soeurs, deux destins, chacune jouant sa propre survie dans la France occupée par les nazis. Véritable best-seller aux États-Unis (un million d'exemplaires vendus), Le Chant du Rossignol est un grand roman sur l'amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.

* Résumé tiré des éditions Le Livre de Poche à retrouver ici.

Éditeur: Pan Books

Nombre de pages: 440


Ce livre, on en entend parler partout dans le BookTube anglophone. Sans surprise, avec le temps, j'ai fini par me dire que moi aussi, j'allais lui laisser sa chance et pourtant, les romans sur la seconde guerre mondiale, j'en avais soupé.

En gros, The Nightingale raconte l'histoire de deux soeurs, Vianne et Isabelle Mauriac, pendant la seconde guerre mondiale. Chacune à sa manière, elles vont tout faire pour survivre et faire les sacrifices qui vont avec. Ça, c'est l'histoire deux lignes. Malgré tout, la résumé à ça ne serait pas rendre service à tous les thèmes que ce livre arrive à aborder.

Plus qu'une histoire de guerre, c'est une histoire où s'entremêlent la survie, le besoin de croire en une vie meilleure, celui de veiller à tout prix sur les siens, la culpabilité, la joie, les blessures mais aussi et surtout, l'amour. Celui d'un père détruit par la première guerre, celui d'un mari qui embrasse sa femme peut-être pour la dernière fois, celui d'une femme qui se demande si elle le reverra et qui ils seront devenus au bout du chemin.

C'est une histoire où chacun tente de se créer des repères, de se trouver dans un monde apocalyptique où tout n'est que menaces, sang et survie. C'est celle des femmes qui sont restées chez elles et qui pourtant, font aussi la guerre à leur façon.

Si ce livre m'a montré quelque chose, c'est que la guerre ne se trouvait pas uniquement sur les champs de batailles ou dans les camps. Elle se trouvait aussi au sein même de son foyer où il fallait survivre à la rudesse des hivers tout en hébergeant chez soi l'ennemi. C'est de voir sa meilleure amie perdre peu à peu les garanties de protection, c'est être témoin de la déportation de ses voisins et ne pas savoir quoi faire. Ce qui prédomine dans le roman, c'est l'humanité.

Oui, tu as bien lu: l'humanité. Car pour tenter de sauver un maximum de vie, il en faut. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle ne se retrouve pas que chez les Alliés. Ce qui me fait en venir à parler de Beck, l'allemand hébergé par Vianne. De tous, je pense que c'est le personnage que j'ai préféré car bien que faisant partie du camp ennemi (et agissant comme telle quand il y était contraint), il représente tout ces soldats qui, bien loin de l'idée de faire le mal à tout prix, essayaient bien au contraire d'aider leur prochain. Pour lui, cela se traduit par sa volonté de ne jamais s'imposer, de fermer les yeux sur ce qu'il sait être contre le règlement et même, d'aider Vianne dans les moments les plus difficiles.

Quand je pense à ce personnage, à ses confidences, je ne peux m'empêcher de réaliser que tous n'étaient pas mauvais et que certains étaient juste pris dans un engrenage plus grand et plus fort qu'eux. Est-ce que ça les excuse pour autant? Je ne sais pas mais ça prouve que malgré tout, ça restait des êtres humains.

Et qui dit être humains dit être imparfaits et donc, qu'on peut autant se retrouver dans un extrême comme dans l'autre. Et Vianne connaitra les deux...

Quand à Isabelle, la même chose s'applique pour elle. Engagée dans la résistance, elle vit cachée sous une fausse identité et fait tout pour défendre ses idéaux, quel qu'en soit le prix. Il m'est difficile de te parler d'elle sans te donner des éléments qui n'ont lieu que tard dans le récit mais, son histoire à elle, c'est celle d'une enfant de 18 ans, qui se cherche et peine à trouver sa place. C'est une enfant blessée par le rejet de son père qui tente par tous les moyens de se persuader que ce n'est pas important mais qui continue de courir après.

Je pourrais continuer à te parler pendant des heures de ce livre et de chacun de ses personnages. Que ce soit Sophie qui doit grandir dans ce contexte, Ari qui ne comprend pas pourquoi il doit cacher qui il est où encore le fameux capitaine Beck qui s'interroge sur ce qui reste de noble dans son métier... Bref, malgré tout, je m'étale!

Pour moi, s'il fallait vraiment trouvé un point négatif à ce livre, c'est la chronologie. Au début du roman, on suit avec beaucoup de détails 

Je finirais avec ceci: si tu as pour projet de lire ce livre, prépare ta boite à mouchoirs. Je ne suis pas une grande sensible quand je lis mais là, j'ai eu plus d'une fois la larme à l'oeil. Avec sa plume et le contrôle de son récit, l'autrice réussit à faire passer des émotions intenses et fais-moi confiance, même en rentrant dans cette lecture en pensant être préparé(e), tu ne l'es pas!

En tout cas pour moi, ce livre est un véritable coup de coeur.


Sur ce, bonnes lectures.

L'écureuil.

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