Une chambre à soi, Virginia Woolf




Résumé de l'éditeur: Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.


Nombre de pages: 176.

Note: ⭐⭐⭐⭐


" Une femme qui veut écrire une oeuvre de fiction doit avoir un revenu et une pièce à elle ".

Après un certain temps passé à littéralement zieuter ce livre, j'ai fini par craquer. Mais, ce n'était pas du tout le genre de livre que je pensais que c'était. Je m'explique: je croyais avoir en ma possession un roman alors qu'en fait, c'était un essai !

Le premier "choc" passé, je me suis dit que, tout compte fait, ce n'était pas plus mal puisque cela me forcerait à découvrir un nouveau genre. Alors ni une ni deux, on se cale tranquilou dans un coin avec une bonne tasse de thé (et du chocolat) et on s'y met.

Bon, quand on a plus l'habitude de lire des récits d'aventure, passer à une réflexion personnelle (quelque peu difficile à suivre) n'a pas été de tout repos. Pourtant, je l'ai dévoré ! Pour un premier essai, je n'aurai pas pu mieux tomber !

Virginia Woolf nous livre ici sa pensée sur la condition de la femme écrivaine et de la femme en général. Loin d'en dresser un tableau idyllique, elle prend le taureau par les cornes et balance tout ce qui lui "passe par la tête": de la femme soi disant éplorée qui attend avec impatience le retour de son mari à la femme libre qu'elle se propose d'être, il n'y a qu'un seul pas (ou plutôt deux): un revenu annuel et une chambre à soi.

En effet, selon cette auteure ces deux derniers éléments sont des ingrédients (presque) magiques. Histoire de prouver que ce qu'elle avance a un certain sens, elle commence à remonter le fil de ses connaissances et de ses recherches et arrive à son premier obstacle: les grandes écrivaines des XVIIIe et XIXe siècles. Eh bien oui, des femmes de renoms comme Jane Austen ou Charlotte Brontë n'ont pas eu la chance de posséder ces deux ingrédients miracles.

Alors, elle se tourne du côté des hommes et s'est dit que, tout compte fait, c'était peut être de leur faute si la femme est si injustement sous-estimée. Et puis, elle se raisonne, se rappelle que pour avoir une réflexion efficace, il faut qu'elle ignore sa propre condition de femme. Donc, si les hommes ont leur part de responsabilité dans cette histoire, les femmes ne sont pas en reste !!

En bref, Madame Woolf, en plus de nous dépeindre la condition de la femme, nous montre qu'elle peut être améliorée avec un seul petit élément: la volonté.

Commentaires

  1. J'ai été un peu déçue de ce livre... Je me souviens l'avoir lu il y a plusieurs années alors j'ai envie de penser que c'était surtout parce que j'étais trop jeune pour en comprendre toutes les idées... Ton article me motive un peu plus à le relire et à le redécouvrir !

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    1. Contente de te redonner l'envie lui donner une seconde chance !

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