Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee




Résumé de l'éditeur : Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seule ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.
Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis -, a connu un tel succès. Mais comment est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? C'est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance.
Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde entier.

Nombre de pages : 434.

Note : ⭐⭐⭐⭐

" Le courage, c'est de savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même. "

Ce livre nous fait suivre l'histoire de Scout, petite fille vivant en Alabama avec son père, son frère et Calpurnia. Je ne m'attarderai pas sur les deux enfants car ce ne sont pas eux qui m'ont le plus marqué.
Les personnages qui ont le plus attiré mon attention sont Cal et Atticus.

Atticus est donc le père des deux enfants mais c'est avant tout un avocat qui a été commis d'office pour la défense d'un Noir qui aurait violé une blanche. Au vu de l'époque dans laquelle s'inscrit ce roman, la fin est assez prévisible mais cela n'empêchera pas Atticus de faire son possible pour sauver la vie d'un homme dont le seul crime était d'être de la mauvaise couleur de peau. De plaidoirie calculée à une défense corporelle, en passant par toutes les injures dont il est la cible, il se donnera corps et âme pour son client.

Calpurnia elle, fait figure de mère pour Scout et Jem: elle les nourrit, les soigne, les réprimande et les aime. Avec sa sagesse et son courage, elle leur inculquera de vraies valeurs morales. Malgré tout, elle reste consciente qu'au fond, ce n'est "qu'une nègre" et qu'il est possible qu'un jour, les deux enfants se détournent d'elle par l'influence des autres Blancs.

Après, nous avons les Ewell, famille de mauvaise réputation. Avec une mère morte depuis longtemps et un père qui dépense tout son argent dans l'alcool, il n'est pas très difficile de deviner ce que deviennent les enfants: illettrés, irresponsables, sales et pleins de préjugés, ils inspirent la méfiance envers quiconque les connait. Au début de l'histoire, ils nous inspirent de la pitié mais, au fur et à mesure, il devient difficile de ne pas les détester et de ne pas haïr leur père qui, pour seule grâce paternelle, leur permet de respirer.

Il y a aussi les habitants qui tentent de vivre tant bien que mal, préférant se rallier, par facilité, à l'avis le plus répandu selon lequel tous les Noirs ne sont que des bons à rien auxquels ils ne faut jamais faire confiance. Ils suivent leur petit train quotidien tout en suivant et nourrissant les commérages. Au final, on comprend que les préjugés sont partout et que les Blancs aussi n'y échappent pas.

Et puis il y a les Noirs qui se soutiennent les uns les autres face à ces Blancs qui ne comprennent rien à la vie, qui refusent d'admettre qu'une couleur de peau ne décide pas de qui on est et de ce qu'on devient.

En gros, ce livre permet de se rendre compte de ce qu'était l'Amérique à cette époque et des injustices qui sévissaient alors. Mais cette histoire est plus que ça car il s'agit d'un rappel piquant de ce qu'ont été les choses, nous permettant - je l'espère - de ne jamais refaire les erreurs du passé.

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