Un parfum d'herbe coupée, Nicolas DELESALLE


Résumé de l'éditeur : Par légères touches qui sont autant d'instantanés de vie, Kolia revient sur son enfance et ces petits riens qui seront tout: un trajet dans une voiture bleu perroque sur la route des vacances, les filles, Mathilde et Inès, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, la découverte du clip de Thriller à la télévision, des livres, quelques sauterelles, un berger allemand prénommé Raspoutine ... Nicolas Delesalle rend tous ces moments incroyablement vivants dans un premier roman plein d'émotions, d'humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l'enfance ouvre sur une partition universelle.

Editeur : Le livre de poche

Nombre de pages : 251

Note : ⭐⭐⭐

" Ces livres labourèrent la terre dure de mon esprit vide, mais rien n'était encore semé sur ces champs balayés par le souffle de l'aventure".
Mon avis :

Ces derniers temps, je n'ai plus tellement envie de me plonger dans de gros livres qui, bien que toujours agréable à lire, restent des chronophages assez impressionnants. Ne te méprends pas sur ce que je dis: ma bibliothèque comprenant autant de gros volumes que de plus petits, il est évident que la taille d'un roman importe peu dans mes choix de lectures. Seulement, après un long moment à me concentrer sur les briques (genre la saga Outlander), j'avais envie de courtes lectures qui, tout en m'emmenant loin de mon quotidien, me permettraient toutefois de découvrir sans cesse de nouveaux univers. Et c'est sur "un parfum d'herbe coupé" que mon choix s'est arrêté.

Ne me souvenant plus ce qui m'avais fait acheter ce bouquin, c'est avec un peu d'appréhension que j'entamais ma lecture... pour atterrir la tête la première dans la vie de Kolia qui, après avoir été traumatisé par ce qu'il sent être les dernières paroles de son grand-père (atteint d'Alzheimer), décide que, s'il devait un jour laisser une trace de lui, ce serait le récit de ses souvenirs d'enfance. Et c'est à son arrière-petite-fille, qu'il baptisera Anna, qu'il écrit.

C'est à ce moment précis qu'on plonge dans l'enfance de Kolia qui, le temps de ce cours récit, nous fera découvrir presque toutes les premières fois qui surgissent dans la vie d'un être humain, de sa naissance, à la naissance de son enfant. On court à travers champ, sent l'innocence de l'enfance, la joie de s'élancer dans les vagues ou de simplement lancer un bâton à son chien. On voit le personnage grandir, délaisser ses Playmobils pour le foot et les filles puis délaisser les filles pour l'alcool des soirées entre amis. Il y a aussi la partie moins gaie, celle où on pleure l'être cher et se rend compte que la vie est injuste, celle où on pleure la touffe de poils avec qui on a courru à travers champ et on se rassure, on se dit que, dans le fond, elle nous aura appris ce qu'est la vie: on nait, on profite du temps qui nous est imparti et on meurt. Et puis, il y a d'autres instants de vie, tous innombrables et innomables mais, dont on se souvient avec une précision variable: le premier bleu, le premier match, le premier baiser, la première fois, la première rupture.

En gros, Kolia ne se prend pas la tête ou plutôt, refuse de se prendre la tête. Son enfant dans ses bras, il se rappelle ses premières années, ces moments volés, ces moments où tout ce qui était important pour lui pouvait tenir dans une boite. Il sourit, se dit qu'à c'était la belle vie. Dans le fond, ces souvenirs ne lui laissent qu'un goût doux-amer, la sensation d'une page qui se tourne sur une enfance heureuse, sans fioritures, sans grand tracas. Il sait la chance qu'il a. Il se remémore aussi les premiers instants de son enfant et finalement il comprend ce que son grand-père avait voulu dire par "Tout part, tout casse, tout lasse".


Et toi, tu l'as lu?

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